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l'amour 
et
l'amitié

les poésies et les chants


L'interview de Lydia Devos

le  spectacle du 
19 mars  2004




 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 


 
 


 
 


 
 


 
 


 
 


 
 


 
 


















 


École Paul Bert


l'amour et l'amitié

par les élèves du CE2 et du CM1
les poésies et les chants sélectionnés pour le spectacle


 
 
 
 

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les poésiesles chants
 
 


 
 

les poésies 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
Le petit sycomore 
Quíelle a planté de sa main
Ouvre la bouche pour parler.
Son bruissement est doux
Comme un breuvage de miel.
Ils sont beaux ces gracieux rameaux
Verdoyants.
Il est chargé de fruits jeunes et de fruits mûrs,
Plus rouges que le jaspe sanguin ;
Ses feuilles sont comme le jaspe vert.
LíAmour de ma belle est sur líautre rive.

Son amour, cíest ce qui me rend fort .

poème égyptien , 580 -1320 av. JC

 
 
 

 COUVRE-FEU

Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée

Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.

   Paul ÉLUARD

Extrait de «ÝPoésie et VéritéÝ» 

 
   

 

 

La belle est au jardin díamour,
Elle y a passé la semaine.
Son père la cherche partout
Et son amant quíen est en peine.
Fait demander à ce berger
Síil lía pas vue dedans la plaine.

- Berger, berger, nías-tu point vu
Passer ici la beauté même ?

- Comment est-elle donc vêtue
Est-ce de soie ou bien de laine ?

- Elle est vêtue de satin blanc
Dont la doublure est de futaine.

- Elle est là-bas, dans ce vallon,
Assise au bord díune fontaine ;
Entre ses mains tient un oiseau,
La belle lui conte ses peines.


Il níy avait ce jour-là
Il níy avait ce jour-là
Que deux personnes dans Paris
Dans Paris
Un petit Monsieur à Montmartre
Une dame à Montsouris
A Montsouris.

Du sud au nord du nord au sud
De bon matin ils sont partis
Sont partis
Sur la place de la Concorde
Sur la place de la Concorde
Ils se sont rencontrés à midi
A midi.

Bonjour Monsieur bonjour Madame
Bonjour Madame bonjour Monsieur
Ah je vois bien dit-elle dit-elle
Cíest pour ça que nous étions partis
Etions partis.

Mais nom de nom dit-elle dit-elle
Mais où sont donc les habitants ?
Les habitants ?

Elle lui répond il lui répond :
Chacun mon bon chacun ma belle
Chacun croit quíil níy a personne
Sinon líamour de lui pour elle
Sinon líamour díelle pour lui,
Díelle pour lui.
Cíest ainsi mon bon ma belle
Cíest ainsi ma belle mon bon
Cíest ainsi quíil níy a personne
Cíest ainsi quíon est des millions.
 

Jean Tardieu
(1903-1996)
 


 
 
 
 
 
 
 
La rose et le papillon

Un papillon blanc
Vole en sautillant
Autour d'une rose pâle.
Bientôt il lui parle:
"Depuis longtemps
Je vous observe
Vous êtes belle
Je vous aime"
Dit-il.
"Passez votre chemin
Dit la rose,
Ce soir je serai fanée."
Le papillon se pose sur elle,
Ses ailes continuent de sautiller.
"Je vous aime" dit-il.
"Qu'est-ce que cela veut dire?"
Demande la rose.
"Nous sommes beaux,
Restons ensemble jusqu'à la fin"
Supplie le papillon.
La rose ne répond pas
Et pâlit encore.
Le papillon se tient immobile,
Ils restent ainsi longtemps.
Puis il ferme ses ailes
Et le bruissement
Des ailes du papillon blanc
Fait chuter les pétales
De la rose pâle.
Alors le papillon se pose
Pétale blanc parmi les roses
Et le vent
Doucement
Fait voler dans le bleu du ciel
Comme des papillons
Les pétales roses et blancs.
 

Lydia Devos


 
 
 

 
 
 

Autrefois
Jíécoutais le bruit de ma voix
Les volets clos espionnaient la maison
Une mouche se débattait dans les rideaux
Le soleil rampait sur le sol
Jíétais loin de moi

Maintenant
Jíai regardé la vie de ton côté
Et jíai tout détruit pour tíaimer
Je tíaime
Jíaime pour la première fois
Je tíaime

Ta jupe te serre la taille, abat-jour díune lampe
Les passants
Veulent savoir qui tu es

Qui es-tu ?

Ivre de danse tu lançais tes bras aussi haut que tes 
Jambes
Poisson de feu


 
 
 
 
 
 

 

Le samedi soir finit la semaine ;
Gayette et Oriour, qui sont súurs germaines,
La main dans la main, vont à la fontaine.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.

Líenfant Gérard revient de la quintaine*.
Il voit Gayette au bord de la fontaine.
Entre ses bras bien doucement líétreint.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.

- Oriour, quand tu auras puisé de líeau,
Retourne tíen. tu connais bien la ville :
Je resterai avec Gérard qui míaime.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.
 

Oriour síen va, elle est pâle et dolente.
Son cúur soupire, ses yeux sont pleins de larmes.
Rentre chez elle, sans ramener sa súur.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.

- Hélas, fait-elle, que je suis malchanceuse !
Car jíai laissé ma súur dans le vallon ;
Líenfant Gérard líemmène en son pays.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.

Líenfant Gérard avec Gaie est parti.
Droit vers la ville tous deux síen sont allés.
A peine entré, gérard lía épousée.

Souffle la brise, les branches se balancent,
Que les amants síendorment doucement.
 

( Anonyme du XIIème siècle)
 

* Mannequin servant de cible dans líexercice de la lance.


 
 
 
 
Dans ton cúur

Il y a dans ton cúur
La douceur sans pareille
Du miel que fait líabeille
Et des fruits et des fleurs.

Il y a tout cela
Dans tes mains qui me prennent
Et pas à pas míentraînent
Vers le temps qui viendra.

Pierre Menanteau
 


 
 
 
 
Février vient, c'est la Saint Valentin,
Février vient, il fait rougir les saules
Tous les oiseaux, c'est la Saint Valentin,
Merles, geais, pics, tout le peuple mutin,
Des moineaux francs, les vives alouettes,
Se réveillant et secouant leurs plumes,
D'un fou désir et d'un vol incertain
Se sont cherchés dans les dernières brumes.

  Auguste Angellier

 


 
 - Petit oiseau, que tíes heureux
Díêtre entre les mains de ma belle !
Et moi qui suis son amoureux,
Je ne puis pas míapprocher díelle.

- Faut-il être près du ruisseau,
Sans pouvoir boire à la fontaine ?

- buvez, mon cher amant, buvez,
Car cette eau là est souveraine.

- Faut-il être auprès du rosier, 
Sans en pouvoir cueillir la rose ?

- Cueillez, mon cher amant, cueillez,
Car cíest pour vous quíelle est éclose.
 

( Anonyme )

Le tendre et dangereux visage de l'amour

Le tendre et dangereux visage de l'amour
m'est apparu un soir après un trop long jour
C'était peut-être un archer
avec son arc
ou bien un musicien
avec sa harpe
Je ne sais plus
Je ne sais rien
Tout ce que je sais
c'est qu'il m'a blessée
peut-être avec une flèche
peut-être avec une chanson
Tout ce que je sais
c'est qu'il m'a blessée
blessée au coeur et pour toujours
Brûlante trop brûlante blessure de l'amour.

Jacques Prévert

 

 

 
Oui, dès líinstant où je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes;
De líamour quíen vos yeux je pris,
Sur le champs, vous vous aperçûtes.
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris...
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes.
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que je mis.

   Alphonse Allais.


 

Amitié
 

Ce qui est beau, cíest un visage
Ce qui est beau, cíest líamitié
Une robe qui síen va un peu plus loin et volage
Laisse autour díelle les oiseaux gazouiller.

Ce qui est beau, cíest le passage
De la brume à líaurore et du cep au raisin
Ce qui est beau, cíest le ramage
Car tout ce qui vit sur la terre est du bien.

Ce qui est beau, cíest tout le monde
Ce qui est beau, cíest les filets
Du pêcheur qui síen va près des rives profondes
Cueillir la sardine et le nacre des fées.

Ce qui est beau, cíest comme une onde
La marche en avant de líhomme et líété
Qui revient tous les jours car toujours il triomphe.

Ce qui est beau, cíest líamitié.
 

Jean-Pierre Voidiès

 
 

  

 

Silencieuse
Tes yeux se ferment doucement sur les objets
Avant de leur donner un nom

Mon corps est líasile du tien
Il síélève inconnu jusquíà toi

Mais tu es aussi grande que mon amour
Et ton sourire se déchire au niveau de mes lèvres

Je te connais
Pour tíavoir rêvée mille fois
Sous les feuilles de la forêt
Dans ce monde
Où líair et líeau ne pèsent pas

Je tíaime
Parce que tu as eu vingt ans à minuit dans mes bras.
 

Jean Breton
( né en 1930 )

 


 
 

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les chants

 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 

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mars  2004
http://ecole.bert.vaujours.free.fr              secrétaire de rédaction: Yann Bloyet